SILENZIO

Un spectacle de Véronique Caye

2009  La Chartreuse De Villeneuve Les Avignon
2010  La Chartreuse De Villeneuve Les Avignon
2010  [Ars] Numerica Montbéliard
2011 Centre Des Arts Enghien Les Bains
2011 La Filature Scène Nationale Mulhouse
2013 Pavillon Noir (Marseille Provence 2013) en coréalisation avec
Seconde Nature et Les Amis Du Théâtre Populaire

PORTFOLIO


> Voir Vidéo : Interview Véronique Caye 

PRÉSENTATION 
Pourquoi La Scène Reste-Elle Vide ?

La question est au cœur de la pièce. Silenzio interroge la nécessité de représentation du réel au théâtre dans un monde dominé par la consommation et le matérialisme.

Silenzio propose l’expérience d’un « théâtre sans théâtre ». Les acteurs, réduits à des spectres- vidéos ou voix-, proposent une relecture de textes et de films qui font échos au « théâtre dans le théâtre ».

Silenzio s’inspire librement de L’impromptu de Versailles  de Molière. Metteur en scène, il dirige la répétition d’une de ses pièces qui doit être jouée dans quelques heures devant le roi. Les acteurs lui reprochent leurs conditions de travail (manque de temps, d’argents, d’arguments...), refusent de répéter et la scène reste vide. Cette méditation de Molière sur les difficultés de créer sert de point de départ à Silenzio, spectacle construit autour de la tentative impossible d’un metteur en scène de créer un spectacle sur le vide.

Nos comédiens ne sont jamais sur scène puisqu’ils ne veulent pas jouer, on entend leur voix et leur présence derrière le rideau de scène, tandis que celle du metteur en scène provient d’une cabine de souffleur. Confronté à ce refus de jouer, le metteur en scène convoque des spectres issus d’œuvres qui questionnent la notion de « représentation » :Opening Night de Cassavetes, Mulholland Drive de Lynch, Prova d’orchestra de Fellini, Persona de Bergman, Le Mépris de Godard, Sunset Boulevard de Billy Wilder, L’Illusion comique de Corneille,Hamlet de Shakespeare, les œuvres de Marcel Duchamp …

Entre installation et mise en scène du vide, Silenzioutilise toute une panoplie de techniques (vidéo, illusion, multimedia, sonorisation) censée mettre la scène au regard du public. C’est un spectacle en négatif, un jeu de miroir du présent à lui-même, « une nature morte », vanité théâtrale invitant à méditer sur la nécessité de notre art.

EQUIPE
Conception, mise en scène et vidéo Véronique Caye
Collaboration artistique Anna Mortley 
Musique Frédéric Minière et Alexandre Meyer 
Scénographie  Pascale Stih 
Multimédia Lumière  Clément Bardet 
Régisseur Bruno Brinas ou Samuel Favart-Mikcha 
Costume Françoise Riout et Véronique Caye 
Maquillage Séverine Martin 
Chant Clémentine Baert 
Avec (voix/images) Jean-Damien Barbin, Aurélie Bargème, Vanessa Bettane, Cécile Camp, Philippe Château, Joris Frigerio, Andy Gillet, Pierre Mignard, Anna Mortley, Kaye Mortley, Mathieu Renevret, Alexandre Steiger, Alexandrine Serre, Volodia Serre, Roland Vouilloz, Shasna et Lucéa

PRODUCTION
Le Laboratoire Victor Vérité
Coproduction L’Allan, scène nationale de Montbéliard (résidence à Ars Numerica), Centre des arts Enghien-les-Bains 
Soutien à la production La Chartreuse de Villeneuve les Avignon, La Filature, Scène nationale – Mulhouse
avec la participation du Ministère de la Culture et de la Communication Dicréam (aide à la maquette/aide à la réalisation) et de la Drac Ile de France (aide à la production dramatique), du Jeune Théâtre National/ avec le soutien de l’Allan, scène nationale de Montbéliard et Micadanses Paris

VIDEO PERFORMANCE : SILENZIO

Why does the stage remain empty? This question is the heart of the performance. Silenzio questions the necessity of representation of reality in a world dominated by consumption and materialism.What will remain of the actor’s work, of our "direct" relationship with them, after being anesthetized by television and Internet screens?Silenzio is an experiment of a " theater without theater ".

The actors, reduced to images or voices, offer a second reading of texts and films that echo the " theater in the theater ":  from Opening Night by Cassavetes, Prova d'orchestra by Fellini, Persona by Bergman, Le mépris by Jean-Luc Godard to Mulholland Drive by David Lynch and even Molière (L’impromptu de Versailles), Shakespeare, Baudelaire and Marcel Duchamp. Locked in a "box", with no materialism, the actors show a representation of what is missing, defending their presence.